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THEATER DER DICHTUNG
Madame l’Archiduc
Komische Oper in drei Akten von Jacques Offenbach
Text (nach Albert Millaud) von Karl Kraus
Begleitung: Franz Mittler
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Das Textbuch ist vergriffen
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Die einzige echte Operette, die Offenbachs, muß, gemäß der Zeit, um ihre Bestimmung verkürzt werden: zeitgemäß zu sein, im Dialog wie im Couplet fortsetzbar. Seit es Hitler gibt, kann es Offenbach — als ganzen, zu dem er immer von neuem wurde — nicht mehr geben, weil, was sich im Zeichen jenes abspielt, und trüge es die Satire in sich, um des Kontrastes einer verödeten und bedrohten Welt willen, das Lachen erdrosselt, wie es den Atem erstickt. Der Einlaß alltäglicher Narrheit aber, die vor dem Unsäglichen nicht verstummt ist, würde durch ihr geringeres Format die große Lücke noch fühlbarer machen. Was — wenn es der Refrain zuläßt — den Anklang an die so beschaffene Zeit ermöglichte: das wäre höchstens der Ausdruck der Unmöglichkeit. Der Verlust, den das musikdramatische Werk als Ganzes erleidet, kann natürlich dem überzeitlichen und allzeitlichen Hohn einer Geniemusik (welche überhaupt anderer kosmischen Region als der rein musikalischen entstammt scheint) nichts anhaben, die, bei bewußter Vernachlässigung der zeitlichen Ansprüche des Textes, schon als Erinnerungswert in Geltung bleibt und dem Repertoire des wiedereröffneten Theaters der Dichtung nicht entzogen bleiben könnte. »Verklungen und vertan« ist sie nur im Geräusch und Unfug heutiger Operettenkultur. Wäre sie ohne textliche Grundierung und Überleitung möglich; wäre hier nicht im Gegensatz zu allem Absurdum des Opernwesens eine Untrennbarkeit und Unauswechselbarkeit wesentlich, die nun freilich jeweils das Gegenwärtige einbegreift, so empföhle sich — bei aller theatralischen Meisterlichkeit dieser Texte — in solcher Zeit die Isolierung der Musik. Märchenoperetten wie »Madame l’Archiduc«, »Perichole«, »Vert-Vert«, »Blaubart«, »Die Prinzessin von Trapezunt« und (als antiquiertes Zeitbild) »Pariser Leben« werden den Wegfall des Zeitgemäßen am wenigsten fühlbar erscheinen lassen; am meisten ein Werk wie die »Briganten«, dessen Aktualität zu erfüllen eben deren tragische Umstände nicht erlauben. Besser jedoch, von der Zeit durch Heiterkeit — und wenn deren tieferer Sinn ungefühlt bliebe — abzulenken, als durch diese an sie zu erinnern. Zumal, wenn die Ablenkung nicht durch die Erbärmlichkeiten erfolgt, die das Publikum der anderen Theater bevorzugt.
Wenden!
Aus einem Brief von Offenbachs Enkel in »Stimmen über Karl Kraus« (Verlag R. Lanyi, 1934):
Paris le 15 mars 1934
— — Enfin, je rencontrais quelqu’un qui «possédait» son Offenbach: car, vous le savez mieux que moi, il ne suffit pas d’apprécier et d’aimer «notre Jacques» il faut surtout le connaître. Vous le connaissez, comme vous connaissez Shakespeare; vous aimez, d’ailleurs, l’un autant que l’autre, et c’est, sans doute, dans le même sentiment que vous avez traduit Shakespeare et que vous avez, avec le même bonheur, interprété Offenbach.
Vous avez su, en effet, donner à cette musique son sens véritable en révélant son inspiration classique, en exprimant son véritable rythme, en dégageant sa bouffonerie comme sa mélancolie.
Nous avons, ce premier jour là, passé la soirée à l’Opéra-Comique. On jouait Werther. Connaissez-vous la partition de Massenet? Je n’en suis pas bien sûr, car, pendant toute la représentation, comme pendant le diner, vous ne m’avez parlé que d’Offenbach.
Mon ami Georges Ricou, alors directeur de la Salle Favart*) vint nous voir dans la loge:
— «Ah, Monsieur», lui avez-vous dit, «comment ne jouez-vous pas ici, tous les soirs, des œuvres d’Offenbach?»
Offenbach, toujours et sans cesse Offenbach, ce nom, ce seul nom sur vos lèvres et dans votre cœur … Ah décidément, nous appartenions déjà à la même famille .... quoique j’en sache, près de moi, qui connaissent le grandpère moins bien que vous. — —
— «Je vais vous chanter Madame l’Archiduc», m’avez vous déclaré, en arrivant, avec une autorité à laquelle rien ne résiste.
— «Mais», vous demandai-je, «quel air?»
— «Tout», m’avez-vous répondu, «toute la partition, en commençant par le commencement».
Je me mis au piano.
— — Pendant deux heures, diabolique, derrière vos lunettes, gouailleur, émouvant, étourdissant de verve et de gaîté, vous avez été, Karl Kraus, à vous seul, l’Opéra-bouffe tout entier.
Tour à tour, choriste, et personnifiant tous les chœurs, vous fûtes l’Archiduc Ernest et Marietta, Giletti et le Comte, la Comtesse et le quatuor des Conspirateurs .... Ah, qui ne vous a pas entendu «indiquer» la musique et l’esprit d’Offenbach ne connait pas Offenbach. Si tous ceux qui l’interprétent ou qui croient l’interpréter et le servir avaient pû se rendre compte de ce qu’est Offenbach, à travers vous, quelle révélation pour eux … Je croyais, moimême, bien comprendre ce rythme, et plusieurs fois, vous m’avez éclairé, surpris, emporté, entrainé.
— «Mais tout cela est écrit», m’avez vous dit, «il suffit de de savoir lire; il ne s’agit pas de placer le temps fort à l’endroit où n’importe qui le placerait; chez Offenbach, il est toujours ailleurs.»
Je n’oublierai jamais entre autres, votre irrésistible interprétation des Couplets de l’Original. Vous apportiez, en les chantant, tant de force communicative, tant de fureur comique, qu’à la fin du couplet, seulement, et devant votre expression effrénée, je me rendis compte, pour la première fois, que je ne comprenais pas l’allemand.
Ah, quels regrets pour moi, d’ignorer les traductions que vous avez faites des couplets de Meilhac et d’Halévy. Je ne sais pas ce que je perds à ne pas connaître «votre» Lettre à Métélla ou «votre» Lettre de la Périchole; car des amis, plus heureux que moi, m’ont dit que rarement la poésie avait atteint une telle expression douloureuse, humaine, profonde et simple. Ah quels regrets et à quoi, cela m’a-t-il servi, mon Dieu, d’être une seule fois dans ma vie, premier en allemand, alors que j’avais dix ans. — —
Jacques Brindejont-Offenbach
*) Die Opéra-Comique.