[Karl Kraus las im Architektenvereinssaal am] 3. Oktober:
Offenbach: Die Seufzerbrücke .
[Die Fackel 885-887, 12.1932, 11] - zitiert nach Austrian Academy Corpus
Programmzettel
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Theater der Dichtung
Die Seufzerbrücke
(Le Pont des Soupirs)
Operette in zwei Akten (4 Bildern) von Jacques Offenbach
Text nach Hector Crémieux und Ludovic Halévy von Carl Treumann, bearbeitet von Karl Kraus
Musikalische Einrichtung und Begleitung: Franz Mittler
Erstes Bild: Die Rückkehr des Gatten / Zweites Bild: Uhr und Barometer / Drittes Bild: Der Rat der Zehn / Viertes Bild: Der Karneval von Venedig
Uraufführung in Paris 23. März 1861 im Théâtre des Bouffes Parisiens. Erstaufführung in Wien 12. Mai 1862 im k. k. priv. Theater am Franz Josef-Quai (»unter der Direktion des Carl Treumann, zum Vorteile der Schauspielerin Anna Grobecker«)
[Erste Wiederholung im Carl Theater 31. August 1863.]
Personen
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Das Couplet des Cascadetto (»Meiner Seel’, es ist fatal …«), das Terzett vom Mitleid, der Chor der Sbirren und das Couplet des Malatrombá (»Les affaires sont les affaires …«) mit Zeitstrophen
Nach dem zweiten Bild eine größere Pause
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Aus dem Text des ersten Programms:
Aus der Biographie von Louis Schneider (Paris, Perrin et Cie 1923):
Puis vint Le Pont des Soupirs , opérette en deux actes et quatre tableaux, de Crémieux et Halévy, qui fut jouée le 23 mars 1861. Le livret est d’une folie charmante; mais est-il possible de raconter l’aventure du doge Cornarino Cornarini, venant, tel Ulysse, sous les traits d’un mendiant, rechercher son épouse Catarina, dont la vertu chancelle à Venise en écoutant les sérénades et les propos galants du seigneur Fabiano Fabiani Malatromba? Et l’histoire se termine en plein carnaval — —
Mais il n’y a pas que de la folie dans la musique du Pont des Soupirs, il y a aussi de la poésie. Et peut-être, dans ces pages si délicates, si fluides, verrait-on déjà s’estomper l’atmosphère du tableau de Giulietta qui se passe dans la cité des lagunes au troisième acte des Contes d’Hoffmann. Dès l’ouverture, avant que le rideau soit levé, s’esquisse derrière le rideau le chœur devenu populaire:
Ah! que Venise est belle!
Le soir elle étincelle;
Le jour elle sourit
Et chante la nuit.
Et quand le rideau s’est levé, quand ce chœur a chanté la beauté de Venise, le doge entonne une ravissante barcarolle en duo accompagnée par la flûte et le hautbois:
Dans Venise la belle
Que cherchons-nous?
Et l’écuyer de Cornarino répond mélancoliquement:
Une épouse fidèle
A son époux.
Et aussitôt le doge de répliquer par des «la, laïtou» qui sont de l’effet le plus imprévu et le plus comique. Au deuxième tableau, l’air de Malatromba «Ah! qu’il est doux, mon beau rêve!» est un bijou mélodique; c’est aussi par la grâce de la ligne que se distingue le chœur des gondolières au deuxième acte: «Vole, vole, ma gondole». Enfin le dernier tableau, celui du carnaval, est d’un mouvement, d’une vie qui rapellent l’intensité de rhythme et de coloris dont se recommandent les grands finals des opérettes célèbres du maître.
Le Pont des Soupirs, par l’abondance de sa partie chorale, par la difficulté aussi de cette partie, n’est pas d’une exécution couramment réalisable dans un théâtre. Et c’est, à mon avis, ce qui expliquerait l’abandon dans lequel cette œuvre si bouillonnante, si papillonnante, a été laissée. A sa création, le Pont des Soupirs, qui eut un énorme succès de première, avait pour interprètes Désiré, Tacova, Bache, Potel, mes-demoiselles Pfotzer, Lise Tautin et Tostée. En 1868, le 8 mai, la pièce remaniée, agrandie, fut reprise aux Variétés. Certaines pages avaient disparu de la partition, entre autres un duo à vocalises étourdissantes, au dernier tableau; mais d’autres morceaux avaient été ajoutés, notamment dans le rôle de Malatromba qui cette fois fut chanté par Dupuis. Cornarino, créé par Désiré, était chanté par Thiron, qui débuta ainsi aux Variétés et devint plus tard sociétaire de la Comédie-Française. L’excentrique Tacova céda la place à Grenier dans le chef du Conseil des Dix. Seule Lise Tautin reprit son rôle de Catarina.
Man versuche, nach dieser Nacht in Venedig die von Johann Strauß zu hören! (Bei aller Anmut ihrer Musik und bei allem Abstand vom heutigen Greuel.) Die »Seufzerbrücke« — nach »Orpheus« und »Genoveva von Brabant« das dritte abendfüllende Werk — bedeutet textlich wie in ihrer unerschöpflichen, viel- geplünderten Herrlichkeit die Uroperette; es ist, als müßte aller holde Irrsinn der Gattung, der einzig dem Theater seinen Sinn gibt, darin sein Vorbild haben.
Knaack als Baptist
[Abbildung]
Nach der Natur photogr. von Hermann Klee
Aus dem Knaack-Album, Verlag von L. T. Neumann, Kunsthandlung in Wien (1862)
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