La septième soirée du Cercle littéraire de Hottingen a été une déception pour beaucoup de gens. M. Karl Kraus, l’humoriste viennois qui rédige seul une petite feuille satirique, Le Flambeau, a lu quelques pages de ses œuvres. On a sans doute beaucoup ri et fort applaudi M. Karl Kraus, car il est un diseur émérite qui mime positivement chaque trait de ses propos. Mais ce qui a frappé c’est la pauvreté du fond. Ces articles sont amusants à lire en prenant son café et en fumant un cigare: aIors on peut se divertir des coq-à-l’âne et excentricités qui les émaillent. Mais entendre cela pendant deux heures a été au-dessus de la patience de bien de ses auditeurs zurichois. Dire qu’en Allemagne il y a des gens qui comparent Kraus à Swift ou à Thackeray! A. G.
[Chronique Zurichoise, **.02.1914 zitiert in: Die Fackel, 395-397, 28.03.1914, 44-45] - zitiert nach Austrian Academy Corpus